Éducation 13/03/2025
Dans les coulisses des Jeux Olympiques et Paralympiques
Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont marqué les esprits, l’envers du décor cache des histoires moins visibles mais tout aussi passionnantes. Parmi elles, il y a la nôtre. Chez Thalamus, cette aventure nous a marqué, tant par son ampleur que par les émotions qu’elle a suscitées. Alicia Hilaire, directrice générale, revient sur cette collaboration, les défis relevés et les temps forts.
Quand tout a commencé
« Beaucoup pensent que tout s’est mis en place à la dernière minute, mais en réalité, le COJOP (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques) préparait le terrain depuis des années. On a commencé à travailler avec eux en novembre 2021, bien avant que les Jeux n’occupent les conversations.
Notre premier projet concernait les ambassadeurs du programme Génération 2024, un dispositif destiné à faire rayonner les valeurs olympiques et paralympiques auprès des jeunes. On voulait montrer que les Jeux, ce n’est pas juste du sport à la télé. C’est aussi un moyen de transmettre des valeurs, d’encourager les enfants à bouger, à rêver, à se dépasser. C’était passionnant de voir à quel point le COJOP avait tout pensé en amont. Ils avaient lancé plein d’initiatives et des programmes éducatifs pour faire des Jeux un événement qui ne touche pas seulement Paris, mais toute la France. Par exemple, les 30 minutes d’activité physique quotidienne dans les écoles pour lutter contre la sédentarité des enfants. La Journée Olympique, un événement national pour promouvoir le sport auprès des jeunes. Le Label Génération 2024, qui récompensait les établissements scolaires engagés dans des projets autour de l’olympisme. On a aussi eu la chance de créer des cartes collector représentant les 24 disciplines olympiques, distribuées à plus de 70 000 exemplaires. C’était un gros défi logistique, mais aussi une belle occasion de sensibiliser les jeunes à des sports qu’ils ne connaissaient pas forcément.
Si je devais choisir un projet qui m’a particulièrement marqué, ce serait sans hésiter notre émission Génération 2024… dans la salle de sieste d’une maternelle ! On a invité une athlète et un para-athlète pour partager leurs expériences avec les enfants, de la maternelle à la primaire. Il y a eu aussi une vraie cérémonie d’ouverture où chaque classe célébrait un pays différent, avec des drapeaux, de la musique sur une petite piste d’athlétisme dans la cour de récréation. »
Encouragements 2024 : un dernier défi à la hauteur des Jeux !
« On pensait que tout s’arrêterait avec les dernières campagnes de communication de la SOP. Mais en février 2024, le COJOP est revenu vers nous avec un nouveau défi : Encouragements 2024.
L’idée était simple mais ambitieuse : mobiliser les jeunes de toute la France pour envoyer des messages d’encouragement aux 15 000 athlètes et para-athlètes du monde entier. Et on ne voulait pas faire ça de manière classique, avec des posters ou des lettres formelles. On voulait que les jeunes s’approprient le projet et qu’ils s’expriment à leur manière. On a donc créé un dispositif où tout était possible : dessins, vidéos, poèmes, email, chansons… Le but était de laisser libre cours à leur créativité. On a habillé les espaces du village olympique de leurs dessins, des chariots de transport au boost wall, jusqu’aux 122 sites d’entraînements.
Ce qui m’a bluffée, c’est l’engagement des enfants et des ados. On a reçu une multitude de dessins, de lettres, de créations de toute sorte, on a même tourné une vidéo de rap sur les toits de Paris. Ils ont mis une énergie incroyable dans leurs créations, et ça se sentait dans chaque mot, chaque image. Et ensuite voir les athlètes du monde entier réagir aux encouragements des jeunes Français, c’était un grand moment de fierté ! »

Un tournant pour Thalamus
« Quand on regarde en arrière, on se rend compte qu’on a vécu quelque chose d’unique. Les Jeux Olympiques et Paralympique, c’est une énorme machine, avec des milliers de personnes qui travaillent dans l’ombre. Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’effervescence. L’ambiance dans les locaux du COJOP, l’énergie des équipes, la pression des délais…
Tout était multiplié par dix par rapport à ce qu’on avait connu jusqu’ici. C’était aussi impressionnant de voir les lieux se transformer. Je me souviens être allée dans leurs bureaux quand ils venaient d’être livrés : tout était vide. Puis, en revenant quatre ans plus tard, c’était une véritable ruche en ébullition.
Bon, on n’a jamais travaillé avec des délais aussi serrés. Mais quand on voit le résultat, on se dit que ça en valait la peine. En tant que communicants, on a eu la chance d’obtenir une autorisation rare : filmer la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe ! Travailler pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est une expérience qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie. Et je ne vais pas mentir, je suis extrêmement fière des équipes et de ce qu’on a accompli.
En savoir plus sur notre chouette projet : c’est par ici >>
